GUERANDE
- GWEN RANN -
CITE DE L'OR BLANC
Les armoiries de Guérande
En 1819, Charles X concède
à la ville des armoiries
d'argent à 15 mouchetures
d'hermine.
Le blason, timbré de
la couronne, est entouré de la cordelière.
On entre davantage que l'on n'arrive dans une ville aux couleurs moyenâgeuses, aux hauts remparts et aux douves remplies d'eau, une cité protégée, accessible par ses quatre portes que l'on franchit comme le pas d'une maison.
La porte Vannetaise, l'aînée, accueille le visiteur en grandes pompes, lui présentant d'emblée la collégiale Saint Aubin, sa place du même nom, son marché et ses bistrots terrassés. La porte Saint Michel à l'est, colorée et exubérante, réunit la plupart des commerces de la cité et les discussions animées des matinées ensoleillées ; un soleil qui continuera sa course vers la porte de Saillé la douce, située au sud, qui amène à découvrir la ville sans tapage au détour d'une visité au musée de la poupée ou d'une régalade dans une crêperie de la charmante rue de Saillé ; enfin l'astre se couchera sur la porte Bizienne la discrète. Guérande a su garder de ce Moyen Age si présent dans son architecture l'esprit citadin de l'époque qui octroyait aux quartiers des qualités, des fonctions précises, un esprit : les artisans du quartier de la Psalette, les commerces de la rue Saint Michel, les animations de Saint Aubin sont regroupés autour d'une place ou d'une rue pour mieux faire corps.
Porte Saint Michel
Située à cinq kilomètres de la côte, elle échappe au tourisme effréné des bords de mer et propose aux visiteurs ses richesses culturelles, ses "racines", mot clé s'il en est dans la bouche des Guérandais : ils revendiquent un esprit qui colle à l'habillage de la cité : authentique, protecteur, grégaire. Une cohérence comme un retour aux sources.
Au sortir de la ville, la deuxième richesse du pays n'en appelle pas moins aux traditions séculaires : les marais salants, première raison de visiter Guérande avant la balade historique, datent du IVe siècle et les techniques de récolte sont pratiquement toujours les mêmes depuis ces temps reculés.
Costume traditionnel du Pays
Guérandais
Bretonne de coeur et de corps, Guérande revendique sa celtitude. Groupe celtique, crêperies dans toutes les rues, comme pour ne pas oublier que cette contrée est fière de ses racines ; comme le rappelle la chapelle Notre Dame la Blanche derrière la rue de la Psalette qui garde la signature en 1381 du second traité entre la France et la Bretagne.
Le pays aux trois couleurs - noir comme la tourbe de la Brière, bleu comme la mer et blanc comme le sel - ne se lasse pas de raconter son histoire qui commence au VIe siècle avec ces Bretons, chassés de l'île de Bretagne, venus s'installer dans la presqu'île.
Marais Salants Guérandais
(extrait d'un article parue sur le magazine n° 24 de "Pays de Bretagne" du mois de Juillet - Août 1999)
Vous voulez savoir comment s'effectue la formation du sel dans les marais salants ?